L’art dans l’espace public existe depuis nos origines
Que le support, le matériau et l’expression changent, l’art a toujours su se mettre en valeur dans l’espace public : des reliefs comme la «frise de Cobras» à la pyramide de Saqqara en Egypte, ou les têtes du «Serpent à Plumes» des pyramides de Teotihuacan ou de Chicken Itza au Mexique, à la série des colonnes de Daniel Buren au Palais Royal à Paris, en passant par les œuvres monumentales des grands artistes orientaux et occidentaux souvent associés à l’élévation d’un édifice de culte (synagogues, temples, sanctuaires, églises, mosquées…)
Or, du fil du temps au XXe siècle, l’art public s’est souvent confondu avec la décoration artistique, l’œuvre d’art étant réduite au décor et l’artiste au décorateur. La règle de 1% à laquelle l’art public reste, depuis le siècle dernier, étroitement lié – 1% des crédits destinés au financement des constructions des édifices publics étant «obligatoirement réservé pour des travaux de décorations…», n’a rien arrangé.
Mais il y a, heureusement, des exceptions à la règle, il suffit de regarder dans nos paysages urbains pour le constater.