« Une métropole sans métro est comme une église sans clocher – c’est-à-dire pas tout à fait convaincante » – l’architecte américain Peter Blake.
Depuis 1863 – lorsque le North Metropolitain Railway Company inaugura, en grande pompe à Londres, la 1ère ligne de métro dans le monde – beaucoup de villes ont gagné leur clocher et leur statut de grande ville. Il y en a une cent cinquantaine aujourd’hui.
L’art dans le métro, pourquoi faire?
«Le métro, aux yeux de la plus grande partie des Parisiens, n’aura guère d’excuse que s’il repousse absolument tout caractère industriel pour devenir complètement œuvre d’art» écrit Charles Garnier, il y a un siècle.
Rendre aux passagers leur droit au métro devenu complètement œuvre d’art, doté de qualités esthétiques et culturelles, n’est sans doute pas une mince tâche aujourd’hui; leur droit à cet espace souterrain qui reflète, accentue et cristallise le climat politique, économique et social de la vie en surface, dont il resta à jamais tributaire.
Balayer les tréfonds de nos villes sans donner un coup de balai aux problèmes posés au sein de la société urbaine en surface, ferait-il l’affaire?
L’exposition Métro-Art et Métro-Poles présente différentes expériences faites dans le monde, afin d’inclure des valeurs esthétiques et culturelles dans l’espace du métro.
Au fil du temps, l’apport artistique devient de plus en plus ambitieux, surprenant et spectaculaire, le concours des métro-poles étant toujours plus rude et stimulant.
Aussi, l’art et le métro font-ils bon ménage au regard complaisant des passagers.